Il est des moments où l’on se dit qu’on va plaquer notre job, aller poser notre démission, que c’est fini (ah le rêve de crier « aurevoir président »)… et puis des jours où ça va mieux, où l’on se raisonne et où l’on se dit que ce travail n’est pas si mal !
Il est parfois difficile de faire le tri entre ce qui va bien et ce qui ne va pas, entre les avantages et les inconvénients, entre les injonctions :
- à garder ce boulot si bien sous tout rapport,
- celles à tout plaquer pour vivre ses rêves…
Bref, il y a des moments où l’on ne sait plus si on doit quitter son job ou tenter de sauver des trucs en mode « job crafting ».
J’avais publié un test plutôt ludique de 30 questions pour voir si vous devez tout quitter !
Je vous propose ici un auto-diagnostic plus poussé pour comprendre d’où vient le problème et pour savoir si :
- vous pouvez rester et faire évoluer des choses dans votre poste pour le rendre plus agréable pour vous, c’est le fameux « job crafting ». Dès lors qu’on comprend ce qui ne va pas et que cela peut être changé, on se façonne un job à son goût.
- vous devez partir parce que ce qui ne vous plait pas dans votre job ne peut pas être changé, parce que l’écart entre ce que vous êtes et votre job est trop important.
Boulot : tout quitter ? 3 étapes pour comprendre
Dans mes accompagnements et dans le guide OFFERT 3 étapes pour avancer, je m’appuie sur ma méthode des 3 curseurs.
Je vais repartir de ces 3 parties pour vous aider à comprendre ce qui ne va pas dans votre job :
- le QUOI : ce que vous faites, ce que vous aimez faire
- le POURQUOI : vos centres d’intérêts, vos valeurs
- le COMMENT : les contraintes, les conditions de travail
Etape 1 : le QUOI, ce que je fais de mes journées !
Est-ce que le problème vient de ce que vous faites de vos journées au travail ?
Nous ne sommes pas tous faits pour faire la même chose, nous n’aimons pas tous faire la même chose, nous n’avons pas tous les mêmes compétences naturelles, les mêmes talents.
Dans le FAIRE ici « pur », sans parler du domaine, il peut y avoir un problème si par exemple :
- vous aimez faire des choses actives, manuelles et vous passez la journée derrière un bureau
- vous aimez être en contact avec les gens et êtes la plupart du temps seul
- vous aimez les choses créatives et bossez au contrôle de gestion …
Plus le décalage entre ce que vous aimez, savez bien faire et ce que vous faites au quotidien est grand, plus il sera difficile de rester dans votre job. Partir de ce que vous aimez est clé, je vous en parlais dans cet article si vous avez envie de creuser vos forces.
L’exercice d’auto-diagnostic quitter son job ou pas ?
Pendant une semaine, notez chaque soir les tâches que vous avez aimées effectuer au travail, indépendamment de vos collègues, chef, salaire, clients qui vous gonflent !!
Vous avez aimé remplir ce tableau de suivi, analyser ce reporting, aller à ce RDV client … ? Notez vraiment chaque soir dans le détail les tâches que vous avez aimées.
Bilan
VOUS RESTEZ A VOTRE POSTE SI
Vous avez des choses que vous aimez
- mais noyées dans un flot de choses que vous n’aimez pas,
- ou pas assez nombreuses
- ET il est possible de faire changer ça.
C’est le fameux « job crafting », l’aménagement de son poste à sa façon !
Il est donc temps de réfléchir à faire évoluer votre poste pour faire plus de choses que vous aimez.
Vous pouvez aussi chercher à avoir de nouvelles missions dans votre entreprise.
VOUS QUITTEZ VOTRE JOB SI
- Vous avez identifié des choses que vous aimez faire mais
-
- vous vous ennuyez car il n’y en a pas assez ET vous ne pouvez rien changer
- vous n’aimez pas le domaine dans lequel vous les exercez. Par exemple vous vous rendez compte que la vente vous plait mais pas ce que vous vendez !
Vous pouvez rester dans le même type de métier mais chercher un job plus challengeant dans le cas 2, dans un autre domaine dans le cas 3.
- OU (pire!) vous n’arrivez pas à trouver de tâches qui vous intéressent dans votre job actuel, vous avez l’impression de ne RIEN aimer de votre job ou vraiment des choses très annexes au poste en tant que tel…
Ici il s’agit le plus souvent de VRAIES RECONVERSIONS, il va falloir creuser ailleurs ce que vous aimez faire pour pouvoir trouver votre futur projet, ou partir justement de ces choses « annexes » à votre job que vous aimez. Mais il sera compliqué de sauver les meubles !
Etape 2 : le POURQUOI, ce que j’apporte au monde
Est-ce que le problème vient de mon domaine d’activité professionnelle ?
Il est important de distinguer ce que l’on fait et le domaine dans lequel on le fait.
On peut très bien être fait pour aider et ensuite selon ses centres d’intérêts travailler dans le domaine médical ou dans l’enseignement, ou dans les arts… avec des enfants, ou avec des personnes âgées, etc.
Et parfois ce que l’on fait pourrait nous convenir mais pas le pourquoi. On ne déteste pas forcément nos journées, on peut même trouver ça intéressant, stimulant, etc. mais ne pas s’y retrouver en termes de sens par exemple.
Je prends souvent mon exemple pour expliquer cela.
En tant que consultante en marketing, j’étais déjà dans un rôle d’écoute, d’analyse et d’aide pour faire en sorte que les choses aillent mieux. Et j’ai longtemps aimé cela. Mais, parmi d’autres choses, j’ai eu à un moment envie de faire aller mieux autre chose que la part de marché de mes clients industriels.
Mon travail aujourd’hui au quotidien reste d’écouter, d’analyser, de comprendre et d’aider : le QUOI est proche, le POURQUOI bien différent puisque je vous aide VOUS à aller mieux et à trouver votre voie et que chaque sourire de la fin me remplit beaucoup plus que chaque point de part de marché gagné 🙂
C’est un chemin personnel sans jugement, faire gagner du chiffre d’affaires peut très bien être une motivation !
Il s’agit donc de réfléchir ici, comme le propose l’Ikigai (avec une phrase un peu grandiloquente), à ce dont le monde a besoin et ce à quoi vous voulez le PLUS contribuer.
L’exercice d’auto-diagnostic quitter son job ou pas ?
Le monde a besoin de beaucoup de choses, donc on se détend ici à ne pas tous vouloir sauver les bébés phoques ou le monde !
Quelles sont les causes qui vous touchent, quels sont vos centres d’intérêts, ce que vous lisez, écoutez … ?
Quelles sont vos valeurs clés : vous pouvez lire cet article pour vous aider à identifier vos valeurs au travail.
Pas besoin ici non plus d’avoir de passion ! Si vous manquez d’idées, vous pouvez aller lire cet article, « je veux changer mais j’ai pas d’idées » !
Bilan
VOUS RESTEZ A VOTRE POSTE SI
La perte de sens peut être « temporaire » et on peut retrouver du sens à notre métier en sortant de la « tyrannie du sens »
Il s’agit de comprendre qu’il n’existe pas des métiers de sens (médical, humanitaire) d’un côté et tous les autres qui seraient des bullshit job de l’autre.
Un comptable permet à l’entreprise de tourner, aux salariés d’être payés par exemple. On peut donc parfois sortir de ce brown out, de cette perte de sens sans changer de travail en reposant un regard plus neutre sur son emploi, en se demandant à quoi l’on sert dans son entreprise par exemple.
VOUS QUITTEZ VOTRE JOB SI
Il y a malgré tout des moments où cette perte de sens est trop forte, où l’écart avec nos valeurs, avec nos centres d’intérêt est trop grand et où il est nécessaire de changer.
- Parfois il s’agit juste d’un pas de côté, vous étiez assistant, commercial ,etc. et en allant vers un domaine qui vous plait « naturellement » vous allez aimer votre job.
- Vous pouvez garder les mêmes compétences et changer malgré tout de métier : si vous êtes prof avec un gros ras le bol mais que vous aimez transmettre vous pouvez devenir formateur pour adultes.
- C’est ici qu’on parle beaucoup de reconversion vers l’écologie comme Pauline nous la raconte dans son portrait. On peut très bien imaginer aller faire du conseil en écologie, être comptable dans une boîte green et se sentir mieux !
Attention, cette solution parfois « tentante » du pas de côté en ne changeant que le secteur n’est pas toujours la bonne.
Comme Amélie nous le disait dans son portrait de reconversion, elle n’aimait pas ce qu’elle faisait (les études marketing), aller le faire dans un domaine plus écologique ou créatif n’aurait pas vraiment marché ou alors un temps seulement. Le vrai besoin était bien de changer son coeur de métier, son QUOI et pas seulement son domaine d’activité.
Etape 3 : le COMMENT, mes conditions de travail
Est-ce que le problème vient de mes conditions de travail ?
Le travail n’étant pas une jolie chose abstraite, nous travaillons à un endroit, avec des gens, avec un salaire …
Et tous ces éléments sont plus ou moins importants pour vous et peuvent à eux seuls être responsables de votre envie de changement !
L’exercice d’auto-diagnostic quitter son job ou pas ?
Salaire, collègue, hiérarchie, trajet, horaires, ambiance, lieu, évolution possible.
Pensez à ce qui est important pour vous sur les conditions de travail et mettez une note de 1 à 5 sur chacun des critères.
Bilan
VOUS QUITTEZ VOTRE JOB SI
- Le COMMENT est OK Ici tout va bien : tant mieux !
Et si c’est ça qui vous faisait rester, est-ce que c’est mal docteur ? Si le QUOI et le POURQUOI ne vont pas mais que vous restez parce que ce travail est près de chez vous, sans trop de pression et bien payé est-ce que c’est mal ?
La question n’a évidemment aucune bonne et mauvaise réponse mais la VOTRE une fois encore !
Si cela vous affecte : si vous y pensez dès le dimanche matin, si vous allez au travail la boule au ventre, s’il vous arrive de pleurer… il est temps de se pencher vraiment sur la question en se disant qu’il est possible de trouver un projet qui vous redonnera le sourire. Et pour commencer par exemple à lever vos craintes financières vous pouvez creuser le sujet dans cet article sur le frein financier au changement.
- Si le comment n’est pas OK et que vous ne pouvez pas changer des critères qui se révèlent primordiaux alors il sera temps de penser à changer pour :
- travailler en indépendant
- travailler plus près de chez vous
- gagner plus ailleurs ou en reprenant des études
- …
VOUS RESTEZ A VOTRE POSTE SI
- le comment est la seule raison de rester mais que ça ne vous touche pas plus que ça. Si vous venez d’avoir des enfants et que vous êtes épuisé(e) par exemple, que peut-être que rester là un ou deux ans n’est pas si mal avant de lancer un changement ensuite. On ne peut pas tout faire en même temps, un temps pour tout.
- le comment n’est pas OK MAIS alors il est temps d’apprendre à négocier !
- votre salaire
- du télétravail si le temps de trajet est trop important
- un 4/5 pour profiter des enfants !
Je quitte mon job ou pas finalement ?
Bilan : j’y vais ou j’y vais pas !
On tente le job crafting, en bougeant des choses dans son poste actuel si :
- vous aimez ce que vous faites, au moins en partie : il s’agit ici d’aller chercher à faire évoluer vos missions
- vous êtes en accord sur les valeurs, les visions, les secteurs de votre entreprise
- vous pouvez changer ce qui vous gêne sur le comment
On change de job si :
- vous n’aimez pas du tout ce que vous faites au quotidien
- vous n’êtes pas en accord avec votre entreprise, avec le secteur d’activités et n’arrivez pas à retrouver du sens
- vous ne pouvez pas améliorer vos conditions de travail qui sont un souci pour vous
Et quand on a tout ça c’est bon ?
Vous avez ici commencé à identifier ce qui ne va pas dans votre job : le quoi, le pourquoi, le comment.
Vous comprenez mieux ce qu’il va falloir changer. Et donc c’est tout bon YAPUKA ?
Et bien selon les pistes identifiées le yapuka est petit, moyen ou grand non ?
- si vous devez aller renégocier un salaire ce n’est déjà pas forcément une mince affaire pour vous
- mais si ce que vous avez déterminé que vous n’aimez ni ce que vous faites, ni le domaine et que vous devez partir en recherche maintenant de ce que vous aimez, le yapuka est encore un poil plus gros ! Parce qu’il est souvent plus facile de voir ce qu’on n’aime pas, ce qu’on ne veut plus que ce qu’on veut vraiment…
Les doutes, les questionnements peuvent alors se multiplier sur le « je veux changer mais vers quoi », les articles sont là pour vous apporter de l’aide pour commencer le cheminement :
- Pour TROUVER SA VOIE
- ou SAVOIR SE VENDRE
et les accompagnements prennent le relais si ça ne suffit pas !
Allez on y croit, on garde le cap !
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