mal dans mon job

Mal être au travail : 3 solutions pour s’en sortir

On a tous et toutes eu envie de changer de job pour gagner plus, parce qu’on a fait le tour d’un poste, parce que notre manager est mauvais.

Le mal-être au travail va bien au delà d’un simple « ras-le-bol » de son job, il s’agit ici de situations où un sentiment de déprime peut arriver, de moments où aller au travail devient une souffrance.

Il se cache derrière quelque chose de plus profond qui est complexe parce qu’il revêt plusieurs réalités et qu’il sera important d’agir sur les 3 aspects :

  • tout d’abord ce mal-être peut s’exprimer de différentes manières
  • ensuite il peut avoir différentes causes
  • et il n’y a donc pas UNE voie pour faire cesser ce mal-être mais plusieurs.

Action 1, à court terme,

agir sur l’expression du mal-être

 

mal être au travail

Les signes du mal-être au travail

 

Les signes du mal-être au travail peuvent être nombreux, avant le burn out ou la dépression, et il est important de les reconnaître. et ensuite d’agir sur ces conséquences du problème pour améliorer déjà un peu aujourd’hui votre situation.

 

Changements émotionnels :

   – Anxiété ou nervosité accrue.
   – Irritabilité ou colère fréquente.
   – Tristesse persistante ou dépression.
   – Sentiment de désespoir ou de désespoir face au travail.
et spécifiquement face au travail
   – Tension ou appréhension à l’idée d’aller travailler.
   – Sentiment d’être submergé ou incapable de faire face aux exigences du travail.
   – Sentiment de stagnation ou de manque de développement professionnel.

Symptômes physiques :

   – Fatigue chronique ou épuisement.
   – Problèmes de sommeil, comme l’insomnie ou le sommeil excessif.
   – Maux de tête ou migraines fréquents.
   – Douleurs musculaires ou tensions.

Changements comportementaux :

   – Isolement social ou retrait des interactions avec les collègues.
   – Diminution de la productivité ou de la qualité du travail.
   – Procrastination ou évitement des responsabilités professionnelles.
   – Augmentation de la consommation d’alcool, de tabac ou d’autres substances.

Cognition altérée :

   – Difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions.
   – Perte d’intérêt pour le travail ou les activités autrefois appréciées.
   – Sentiment de désengagement ou de déconnexion par rapport aux tâches professionnelles.

Que faire pour alléger un peu dès aujourd’hui ? 

Ici il ne s’agit pas de « mettre un pansement sur une jambe de bois » en agissant uniquement sur les symptômes, mais, de traiter aussi les symptômes qui vous gâchent la vie.
Voici quelques propositions : 
  • Pour commencer, consulter un professionnel de la santé mentale pour obtenir un soutien et des conseils supplémentaires en cas de dépression ou de tristesse persistante.
  • Trouver des moyens de détente en dehors du travail, comme des loisirs créatifs, des promenades en plein air ou des activités sociales avec des amis.
  • Adopter de saines habitudes de sommeil, telles qu’une routine régulière de coucher et de lever, et un environnement propice au sommeil.
  • Faire de l’exercice régulièrement pour réduire la fatigue et améliorer la santé physique et mentale.
  • Identifier et surmonter les obstacles qui contribuent à la procrastination ou à l’évitement des responsabilités professionnelles.

Action 2, à moyen terme,

identifier les causes pour agir à la racine

 

causes mal être au travail

Pour faire cesser votre mal-être au travail, il sera ensuite important d’aller comprendre les causes profondes de celui-ci.

 

Les principales causes de mal-être au travail

 

Elles peuvent être nombreuses et elles ont été regroupées, dans des études sur les risques psychosociaux au travail menées par l’INRS à la demande du ministère du travail, en six catégories principales* :

 

  • les exigences du travail

quantité de travail, pression temporelle, caractère haché du travail, rythme et complexité du travail, difficultés de conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle

  •  les exigences émotionnelles

contact avec la souffrance, tensions avec le public, obligation de cacher ses émotions, peur au travail

  • l’autonomie, les marges de manœuvre dans l’organisation et l’exécution du travail

  • les rapports sociaux en milieux de travail

absence de soutien social, violence au travail, manque de reconnaissance des efforts

  • les conflits de valeurs

ne pas avoir les moyens de faire un travail de qualité, devoir faire des choses que l’on désapprouve

  • l’insécurité de l’emploi et du salaire ;

22,8 % des actifs disent travailler au moins parfois avec la peur de perdre leur emploi.

 

*L’enquête Surveillance médicale des risques (Sumer), copilotée par la Dares et la DGT, décrit les contraintes organisationnelles et les expositions professionnelles de type physique, biologique et chimique auxquelles sont soumis les salariés.

Quelles pistes d’action ?

 

Ici, quelle que soit la situation, je vous propose un exercice en 3 temps :

  1. identifier la cause de votre mal-être
  2. le décrire précisement : je me sens …
  3. lister ce que vous pouvez faire pour faire changer cela aujourd’hui selon vous sur ces items

 

 

Voici quelques pistes sur les thèmes principaux autour des 3 « out » : burn out, brown out, bore out

 

Sur le trop de pression, trop d’horaires, c’est le risque de burn out

Ici, il va s’agir de réfléchir à ce que vous pouvez changer dans votre poste, dans votre « attitude », dans votre entreprise.

 

Attention, loin de moi l’idée de vous rejeter la faute.

Dans une entreprise qui fait attention à la charge de travail, il n’y a pas de burn out MAIS dans une entreprise où les dead lines sont fortes, certains sont plus propices à le vivre mal que d’autres.

On identifie des profils plus sujets à la pression : plus perfectionniste, plus d’importance accordée au travail, plus sensible.

Il est donc important pour vous d’aller comprendre ce qui peut changer (parce que vous dites beaucoup « oui », parce que vous voulez toujours la perfection)

ou ce qui ne peut pas changer (parce que le poste est fait comme cela).

 

Pour aller plus loin sur ce thème, je vous propose cet article sur le burn out.

 

 

Sur la question des valeurs, du sens de notre travail :  « pourquoi je travaille » ?

 

Une raison importante du mal-être peut venir de la perte de sens, le brown-out, de notre travail : on ne sait plus bien à quoi sert notre travail.

 

On trouve que notre travail n’a plus de sens, par exemple si :

  • on n’est fier de ce qu’on fait dans nos journées
  • on n’a pas l’impression de rendre un travail bien fait
  • on n’apprend plus rien, on fait tous les jours la même chose
  • on se sent juste un maillon de la chaîne
  • on ne comprend pas nos missions
  • on n’a pas l’impression d’être utile à quelque chose
  • on n’a pas d’objectifs clairs dans une stratégie claire

Et cela est propre à chacun.

Pour un même travail, une personne peut trouver du sens et une autre non : en début de carrière, on peut trouver un sens qui va s’éroder parce qu’on évolue, qu’on n’a plus les mêmes attentes, que l’on n’apprend plus rien par exemple.

La question des valeurs au travail peut aussi source de mal-être professionnel.

Les valeurs, ce sont les grands principes directeurs de votre vie, ce qui est important pour vous, ce qui vous donne une raison personnelle d’agir…

 

Votre travail peut heurter vos valeurs, là encore pour différentes raisons :

  • vous avez choisi d’être infirmière / médecin, mais le métier à l’hôpital est devenu tellement difficile, à la chaîne, avec de la paperasse que vous avez perdu le sens initial, la valeur entraide choisie
  • vous avez un problème d’éthique par rapport par exemple aux activités de l’entreprise
  • les valeurs affichées par l’entreprise ne sont pas liées au quotidien du travail
  • des licenciements à la chaîne
  • devoir appliquer des règles parfois contradictoires sans pouvoir comprendre
  • la valeur équité est clé pour nous et votre boss fait du favoritisme ou divise pour mieux régner

 

Ici encore, la question va être de comprendre ce que vous pouvez faire / ou pas pour retrouver du sens dans votre job, pour vous réaligner.

Pour aller plus loin sur ce thème, vous pouvez aller consulter l’article sur le brown out.

Le manque d’autonomie, d’apprentissage, de stimulation

 

Le 3ème « out », c’est le bore out, l’ennui quand vous ne pouvez pas déployer vos ailes comme vous le souhaitez.

Si le burn out est connu, le bore out l’est moins et il est pour autant un vrai poison.

S’ennuyer, se sentir inutile, tourner en rond peut être un enfer avec en plus la culpabilité d’être payé à ne rien faire pendant que notre entourage nous dit d’en profiter.

 

Ici, il est plus souvent possible d’agir (mais pas toujours) en identifiant des projets transverses, des formations internes, des tâches à booster.

Je vous propose cet article sur le sujet pour creuser les pistes sur l’ennui au travail.

Action 3 : à moyen,

déterminer la « grandeur » du changement nécessaire

Vous l’aurez compris, la clé va passer par votre compréhension de l’origine du mal-être ET votre possibilité de faire bouger les choses dans votre poste.

Viendront ensuite 3 pistes d’action en fonction du diagnostic de départ :

1. Changer en interne pour améliorer votre sentiment de mal-être au travail

Vous vous rendez compte que vous avez perdu du sens parce que vous faites ce travail depuis trop longtemps, vous manquez de challenge, vous n’apprenez plus rien, vous connaissez tout « par coeur ». 

Mais ce travail vous a plu au début, le contenu du poste vous plait et l’entreprise aussi : vous avez besoin de nouveaux défis !

 

Il est donc intéressant d’aller chercher des solutions en interne pour commencer : 

  • Un aménagement de votre poste : dans les tâches, dans le rythme selon le diagnostic. C’est le principe du job crafting.
  • Un poste plus haut
  • ou un peu à côté pourrait vous permettre de retrouver le sourire en vous redonnant des choses à apprendre ou en retrouvant du sens (projets RSE, transverses, etc.)
  • Devenir mentor des jeunes arrivants
  • L’intraprenariat : un projet à développer en interne

2. Changer de secteur pour supprimer son mal-être au travail

 

Vous ne vous reconnaissez plus dans cette entreprise (valeurs, management, type de secteurs…), mais vous aimez le contenu de votre poste.

Vous pouvez changer d’entreprise sans forcément faire un virage à 180°, il sera utile de prendre le temps de travailler sur le sens que vous voulez apporter, mais aussi sur les autres éléments pour pouvoir bien cibler.

3. Se reconvertir pour en finir définitivement avec votre mal-être au travail

Quand ça ne veut plus, ça ne veut plus :

Il va être compliqué de juste bouger un peu. Cela ne veut pas forcément dire tout quitter mais il va falloir réfléchir à des pistes vraiment nouvelles et faire ensuite le point sur le « degré » de changement que vous êtes prêt à enclencher aujourd’hui.

Pour aller plus loin

Pour vous aider à affiner le diagnostic avec un test permettant de faire le point sur ce qui ne va pas aujourd’hui et de lancer les 1ère actions, je vous propose de répondre aux questions de ce test (qui n’a pas de valeur scientifique de dépistage du burn out par exemple) :

Le programme TROUVER SA VOIE pour sortir de là

 

Et si vous sentez que vous tournez en rond avec une boule au ventre qui prend une place bien trop importante dans votre vie, le programme TROUVER SA VOIE est là pour vous aider !

AH
AH ACCOMPAGNEMENT SEPT 2021

Annaick

Je suis Annaick, j’ai passé 15 ans dans le marketing avec des moments joyeux et d’autres beaucoup moins, vécu 1 expatriation et un retour en France qui m’ont amenée à me poser encore plus de questions sur mes envies professionnelles J’ai créé AH Accompagnement pour ceux et celles qui comme moi ont envie d’être épanoui au travail et par le travail. Je vous accompagne donc à trouver ou retrouver votre voie et à prendre votre envol professionnel avec des séances en ligne et des programmes personnalisés.

Ajouter un commentaire

Votre adresse mail ne sera pas publié. Les champs obligatoires sont marqués*