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5 clés pour gérer sa peur et vaincre ses résistances

J’ai déjà abordé dans de précédents articles les différents freins à la reconversion ou la peur du changement et je suis ravie de publier aujourd’hui ce nouvel article qui m’a été proposé et qui a été rédigé par l’équipe du site d’Olivier Roland pour vous aider à gérer vos peurs.

La peur de l’inconnu, du rejet, de l’échec, du regard d’autrui, le syndrome de l’imposteur ou encore de ne pas être suffisamment compétent : qu’importe l’angle sous lequel on aborde la question, la peur est l’une des essences qui définissent notre condition d’être humain.

Elle est omniprésente et influence presque toujours la direction que nous décidons de donner à notre vie, nos projets. 

La peur est une pièce à face multiple qui peut, en fonction de son interaction avec notre monde intérieur, nous maintenir dans la prison du confortable et du prévisible : la zone du connu. En ce sens, elle devient une résistance qui empêche de réaliser son plein potentiel.

Mais s’il est rare (impossible !) de ne jamais avoir peur, il est possible d’apprendre à gérer ses peurs pour atteindre ses objectifs.

Dans les lignes qui suivent, vous découvrirez 5 étapes pour passer outre cette résistance, ne pas être dirigé pas vos peurs et reprendre la main sur vos envies.


Qu’est-ce que la peur ?

La peur est une émotion qui a joué un rôle important tout au long de l’histoire et de l’évolution de l’espèce humaine.

En fonction de ce qui la déclenche, elle peut être extrêmement intense et paralysante. 

Mais elle est également un paramètre nécessaire à notre sécurité. Certaines des peurs dont nous faisons l’expérience aujourd’hui restent étroitement liées à cet instinct de survie. Il s’agit d’une réaction viscérale dont le but a toujours été de se tenir éloigné du danger (les prédateurs entre autres) ou, le cas échéant, de nous donner la force nécessaire au combat pour la survie.

Aujourd’hui, les stimuli à l’origine de la peur sont parfois très différents, mais la réponse corporelle demeure la même. 

Bien qu’il soit intellectuellement possible de dépasser la peur, ses conséquences physiques sont en grande partie automatiques et peuvent être exténuantes


Comment et pourquoi ressentons-nous la peur ?

Les manifestations physiques de la peur

À l’instar de nombreuses autres émotions basiques, la peur induit nombre de réactions physiologiques dans le corps. Elle prend son origine dans la partie du cerveau appelée amygdale (1) et ses effets physiques préparent le corps à avoir la réponse efficace face à une situation dangereuse.

La peur induit en tout trois types de réactions :

  • La paralysie : cette réaction est enracinée dans notre réponse évolutive dans l’optique de nous maintenir cachés des prédateurs. 
  • La fuite : c’est la réaction instinctive qui pousse à s’éloigner de tout ce qui nous fait peur. L’adrénaline aide à s’éloigner rapidement de l’élément déclencheur.
  • Le combat : s’il est impossible de s’éloigner de la source de la peur ou de s’en cacher, la seule option restante est le combat. 

Selon la perception que vous avez de la situation, votre corps passe en mode paralysie, combat ou fuite. 

L’adrénaline joue donc un rôle majeur à ce niveau :

  • la fréquence cardiaque augmente 
  • les vaisseaux sanguins se contractent 
  • la fréquence respiratoire grimpe elle aussi

 

Pourquoi a-t-on peur aujourd’hui ?

Certes aujourd’hui, lorsqu’on aborde la problématique de la peur, ce n’est généralement pas dans le sens de se protéger d’un prédateur à travers la fuite ou le combat. Mais ses diverses manifestations physiques demeurent les mêmes.

La peur aiguë est une émotion normale qui signale une menace potentielle pour votre intégrité physique ou émotionnelle.  Cela vous permet notamment d’agir rapidement pour vous sauver ou sauver les autres. En ce sens, cette émotion qui se caractérise par la ponctualité est bénéfique.

Le problème se pose lorsque l’on devient hypersensible à ces situations de peur aiguë. C’est ce que les spécialistes appellent peur chronique ou peur indirecte. Cela se produit : 

  • lorsque nous sommes continuellement exposés à des situations sans grands dangers, mais qui n’en demeurent pas moins stressantes ;
  • lorsque nous percevons notre environnement comme tel, il ne faut pas oublier que la peur est très fortement induite par les perceptions. 

 

Par exemple, une exposition continue à de nombreuses informations anxiogènes (guerre, divisions politiques, maladies, épidémies, chômage, pauvreté) peut nous amener à anticiper de manière irrationnelle des événements négatifs. 

Contrairement à la peur aiguë, la peur chronique peut réduire notre capacité naturelle à réfléchir à des solutions ou entreprendre des actions concrètes pour résoudre le ou les problèmes auxquels nous faisons face. 

Selon une étude conduite par l’université de Harvard, environ 19 % de la population a souffert d’un trouble anxieux au cours des 12 derniers mois.


Les 5 clés pour apprendre à gérer vos peurs

GERER SA PEUR

Le problème de la peur chronique est qu’elle se transforme en un mode de vie à part entière. La peur maintient sa victime coincée dans un cycle auto-entretenu de défaite et de frustration. 

Mais l’avantage avec cette émotion est que les manifestations physiques et psychologiques qui l’entourent sont généralement si désagréables qu’elles vous poussent à trouver une autre voie.

 

Pour ne pas laisser la peur vous contrôler, voici donc 5 pistes pour prendre le dessus !

 

1. Traitez le problème à la racine

Si vous vivez dans la peur, c’est que vos angoisses se sont intensifiées au point qu’elles dirigent le cours de votre vie. Pour arrêter de vivre dans la peur, il est impératif d’identifier ce qui cause votre détresse.

 

Sortez une feuille de papier et faites un remue-méninges en notant TOUT ce qui vous stresse.

Lorsque vous avez terminé, séparez en deux les éléments sur lesquels vous avez un impact de ceux sur lesquels vous n’en avez pas :

  • le soucis pour les études de vos enfants
  • perdre votre emploi demain
  • vs la fin du monde !

Pour tous les problèmes sur lesquels vous avez un impact, commencez à vous donner un sentiment de contrôle en notant les actions que vous pouvez entreprendre pour éviter que ces choses ne se produisent et les actions qui vous aideront à aller vers vos objectifs.

La méthode des petits pas est une très bonne solution ici pour avancer en « trompant » le cerveau qui n’aime pas les gros changements !

Identifiez les préoccupations plus abstraites, voyez si elles sont réalistes et là aussi ce que vous pouvez faire. Cela peut passer par couper les informations parfois, par « choisir » ses combats si « tout vous angoisse » : l’écologie, les guerres, les inégalités. Vous ne pourrez pas agir sur tout, mais peut-être sur une des causes qui vous touchent.

Mais vous verrez aussi que ces peurs ont souvent des racines plus profondes et il peut être intéressant, si cela vous gâche la vie, de lancer un travail de fond avec l’aide d’un spécialiste pour identifier les facteurs qui vous rendent aussi hypersensibles à ces stimuli. 

 

2. Endurez mais ne subissez pas

Surtout dans les moments difficiles, il ne faut point subir, mais plutôt endurer.

Quelle différence y a-t-il ?

Eh bien dans le premier cas, vous êtes dans la peau d’une victime résignée à la fatalité. Dans le second cas, vous êtes une personne résiliente. Un marin qui endure la tempête en attendant des vents plus favorables pour hisser ses voiles à nouveau. 

Quand vous voyez le monde comme un lieu d’opportunités au lieu d’obstacles, vous ne laissez pas la peur vous contrôler.

L’objectif, c’est de vous aider à affirmer votre pouvoir sur ces peurs afin qu’elles ne vous contrôlent plus. En allant à l’origine de votre anxiété, vous pouvez ensuite agir sur la racine du mal !

Sans vision angélique, en agissant avec la méthode des petits pas si besoin, décider de faire bouger les choses, voir qu’elles peuvent bouger même un peu, tranquillement, va vous permettre de reprendre le dessus.

Nous l’avons vu plus haut face aux peurs, 3 réactions : paralysie, fuite ou combat. Pour faire de vous un meilleur marin, vous pouvez analyser vos réactions face aux différentes peurs : 

  • paralysie à chaque fois : vous ne faites rien du tout ? il est parfois utile d’attendre sur la vague plutôt que de la prendre de front, si on repart ensuite. Est-ce votre cas ?
  • fuite : vous vous inventez une échappatoire ?
  • combat : vous y allez quand même dans certains cas, lesquels ? comment cela peut vous servir pour les autres peurs ?

 

3. Stoppez les excuses

Comme le blâme, les excuses sont un mécanisme de défense que nous utilisons pour éviter le fait de devoir affronter nos problèmes.

Il est facile de mettre nos espoirs, nos désirs et nos rêves de côté quand nous avons des excuses. 

Il n’y a tout simplement :

Et nous commençons à nous cacher derrière ces excuses au lieu d’agir pour aller de l’avant.

Les excuses sont réconfortantes lorsque nous vivons dans la peur. On ressent une certaine sécurité grâce à elles. Cela dit, les excuses vous ramèneront exactement là où vous avez commencé. 

 

Posez-vous les questions suivantes la prochaine fois qu’une excuse vous trotte dans la tête. 

  • Êtes-vous vraiment là où vous voulez être dans la vie ? 
  • Choisissez-vous d’être à l’aise dans votre zone de « confort » qui est au final bien inconfortable plutôt que de relever vos défis ?

 

En devenant plus conscient de la propension de votre cerveau à utiliser des excuses pour ne pas être tenu responsable, vous serez plus apte à les identifier et à les rejeter en temps opportun.

 

4. Utilisez la peur

Et si vous utilisiez la peur comme levier avec la peur « de manquer quelque chose » !

Imaginez-vous à 90 ans, en fin de vie. Vous êtes assis dans votre fauteuil à bascule, réfléchissant à la façon dont vous avez vécu votre vie. 

  • Avez-vous des regrets ? 
  • Pourquoi aimeriez-vous avoir plus de temps ? 
  • Qu’auriez-vous aimé tenter ? 
  • Y a-t-il de la tristesse et/ou du regret ? 
  • Vous posez-vous la question : « Et si. . . ? ». 

 

5. Acceptez l’échec

Nombre de personnes renoncent à leurs aspirations, car elles estiment que cela excède leurs capacités. 

Elles continuent à vivre dans la peur et finissent par s’installer dans un état de stagnation, positionnant mentalement leurs objectifs de vie comme inaccessibles. 

À l’inverse, un état d’esprit tourné vers la croissance nous permet de ne pas considérer nos capacités comme statiques, mais comme dynamiques. Et lorsque nous sommes confrontés à un revers, nous travaillons plus dur, nous tentons de nouvelles stratégies. 

Avec cet esprit tourné vers la croissance, l’apprentissage vous poussera à tenter de nombreux défis, et donc à connaître des échecs.

Personne n’a réussi dans ce monde sans avoir eu à surmonter des obstacles. Échecs, déceptions, impasses… Tout cela peut être utilisé comme moyen de réflexion, un tremplin vers la bonne solution.

Rappelez-vous, l’une des plus grandes forces de l’être humain, c’est sa capacité d’adaptation.

Alors embrassez votre force intérieure et utilisez chaque expérience comme un outil pour en apprendre plus sur vous-même et sur vos aspirations profondes. 

Lorsque vous faites face à une expérience douloureuse ou que vous vous sentez prêt à céder à la peur, imaginez quelqu’un que vous admirez qui a fait face à l’adversité. Il ou elle n’aurait pas obtenu le succès qu’il a maintenant sans avoir fait preuve de résilience à un moment ou à un autre.

  1. Ressler KJ. Amygdala activity, fear, and anxiety: modulation by stress. Biol Psychiatry. 2010 Jun 15;67(12):1117-9. doi: 10.1016/j.biopsych.2010.04.027. PMID: 20525501; PMCID: PMC2882379.


Et maintenant ?

Je remercie les équipes d’Olivier Roland pour cet article.

Je vous recommande de passer en mode observation pendant une à deux semaines en prenant un petit cahier ou en notant sur votre téléphone à chaque fois que vous ressentez une sensation de peur :

  • d’où elle vient, ce qui l’a déclenchée
  • vos sensations physiques
  • ce que vous auriez envie de faire naturellement : fuite, combat, paralysie
  • ce que vous pouvez faire comme 1ère petite action
  • comment vous vous sentez après ça

Vous pourrez ensuite voir si vous avez des « groupes » de peur, un sujet à traiter en priorité, ce qui améliore les choses … ou pas !

Pour le sujet « Trouver Sa Voie » qui est LA source de peur principale des lecteurs du site,

je vous propose de commencer par le guide OFFERT qui permet d’avancer grâce à ma méthode des 3 curseurs QUOI POURQUOI COMMENT

sur les éléments qui vous épanouiront au travail

en répondant aux questions du GUIDE.

Si la peur et même les peurs sont des éléments paralysants et que vous sentez que vous bloquez depuis trop longtemps sur votre projet professionnel, les accompagnements TROUVER SA VOIE sont là pour vous aider à avancer en mêlant :

  • du contenu,
  • des séances ZOOM en individuelles,
  • des groupes pour le soutien
  • et de la sophrologie pour le zen :

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AH ACCOMPAGNEMENT SEPT 2021

Annaick

Je suis Annaick, j’ai passé 15 ans dans le marketing avec des moments joyeux et d’autres beaucoup moins, vécu 1 expatriation et un retour en France qui m’ont amenée à me poser encore plus de questions sur mes envies professionnelles J’ai créé AH Accompagnement pour ceux et celles qui comme moi ont envie d’être épanoui au travail et par le travail. Je vous accompagne donc à trouver ou retrouver votre voie et à prendre votre envol professionnel avec des séances en ligne et des programmes personnalisés.

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