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Reconversion en psychologie : le portrait de Stéphanie

Dans témoignages de reconversion, je reçois aujourd’hui Stéphanie qui va nous raconter sa reconversion en psychologie alors qu’elle était au départ infirmière.

Pour vous donner un peu l’envers du décor, Stéphanie a commenté un post dans lequel je parlais de reconversion et reprise d’études et j’ai eu envie qu’elle nous parle justement de sa reprise d’études.

Dans les accompagnements que je mène, les personnes qui peuvent avoir envie de se reconvertir comme psychologue sont souvent freinées par une reprise de 5 ans d’études.

Stéphanie l’a fait et j’avais donc envie qu’elle nous dise comment et nous partage les joies et les difficultés, sans fard comme d’habitude !


Reconversion en psychologie : pourquoi quitter le métier d’infirmière ?

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Bonjour pour commencer est-ce que vous pouvez nous raconter votre parcours ?

J’ai été infirmière en psychiatrie pendant 15 ans.

Puis avec les enfants (j’en ai 3) il était vraiment difficile de jongler entre vie pro et perso et j’ai donc décidé d’arrêter mon métier d’infirmière qui me plaisait pour aider mon mari dans son autoécole.

J’ai fait ça de 2009 à 2014 vraiment pour la qualité de vie en me disant qu’infirmière je pourrais toujours retrouver du travail si je le voulais.

 

Est-ce que ce métier vous plaisait ?

Ça me plaisait moyennement.

J’aimais la liberté d’organisation, ça simplifiait la vie, mais je n’aimais pas du tout le contact avec une clientèle qui pouvait être très très agressive (pas tous bien sûr).

 

Alors qu’est-ce qui vous a amenée à arrêter et à vous reconvertir en psychologie ?

En 2014, je tombe gravement malade, je dois m’arrêter de travailler et là je fais un bilan de vie, de carrière, un gros bilan général.

J’avais commencé par faire des études de médecine, j’avais échoué 2 fois la première année (la 2ème fois, de 0.3 points), donc j’avais fini par faire des études d’infirmière et je comprends que 20 ans après je ne m’étais pas complètement remise.

Infirmière était un plan B, ce n’est pas un échec mais un choix suite à un échec. J’ai cependant adoré ce métier et je l’aimerai toujours mais avec en plus la maladie en parallèle, je n’avais plus envie de travailler en hôpital, ni de faire de l’administratif.

Et un jour j’ai dit « si tout était à refaire je ferais psycho ».

 

Et est-ce vous y êtes allée tout de suite alors ?

Oh non !

Mon mari m’a dit « fais-le » mais moi je me disais :

  • j’ai 41 ans
  • non ce n’est pas possible je ne sais plus apprendre
  • et avec les enfants…

Bref j’avais toutes les peurs classiques !

Puis un psy m’a dit « fais-le » et il m’a dit que je pouvais le faire à distance et ça m’a fait réfléchir.

Mais j’avais toujours peur !

J’ai regardé quand même sur le site internet de la fac qui propose la formation à distance. Je cherchais des raisons pour ne pas le faire, un truc qui me bloquerait

et je n’en ai pas trouvées !!

 

Et alors qu’est ce qui a fini par vous décider à oser ?

J’en ai parlé à mes enfants qui m’ont dit d’y aller aussi ! Même s’ils m’ont dit « t’es folle nous on veut quitter l’école et toi tu veux y aller » !!

Mais c’est important que la famille soit derrière, car ça demande un gros investissement de temps.

Et puis, je me suis dit tu n’as rien à perdre tu as déjà 2 métiers, il n’y a aucun risque.


Se reconvertir en psychologie : la reprise d’études


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Alors vous avez donc décidé de vous lancer en vous inscrivant en 1ère année de psycho à distance. Comment ça s’est passé ?

Et bien j’ai adoré !

Pour être honnête, je pensais que j’allais me planter en année 1, comme médecine. Et puis j’ai réussi la 1ère année et donc je suis allée en 2ème année et puis en licence. Et là je voulais arrêter parce que j’étais crevée.

Mais ma famille m’a poussée à postuler pour ne pas avoir de regrets, la sélection est forte et j’ai réussi !

Quand je suis arrivée en M1 je savais que je serai psy : le plus dur de sélection était derrière moi !

J’ai terminé cette formation et je suis psy et très fière.

 

Alors bravo vraiment déjà !

Comment vous êtes-vous organisée pratiquement ? est-ce que vous avez continué à travailler pendant vos études ?

Oui j’ai continué à travailler dans l’autoécole à temps plein.

C’est une formation très dense, très complète qui peut se faire entièrement à distance avec quelques regroupements à Paris obligatoire.

J’ai donc travaillé beaucoup et tout le temps ! J’avais une tablette avec moi dès que je n’étais pas au travail et j’ai mis ma vie sociale sur pause parce que ce n’était pas conciliable.

J’étais épuisée mais contente aussi.

 

Qu’est-ce que vous avez trouvé le plus difficile ?

Le temps à consacrer et la quantité de choses à apprendre !

Mais on arrive encore à apprendre à 40 ans !

Pour autant cette formation tellement dense ne prépare pas vraiment à la pratique et à encaisser parfois beaucoup de misère. J’avais travaillé en psychiatrie et cela m’a beaucoup aidée mais pour certains c’est le plus dur. Il faut vraiment faire des stages pour se préparer.

Enfin, il faut savoir gérer la fin de formation, l’arrêt des cours crée un vide.

 

Vos enfants étaient au collège, est-ce que vous pensez que c’est envisageable avec des petits ?

Oui il y avait dans la formation beaucoup de personnes en reconversion : une dame en reconversion de 50 ans et beaucoup de mamans de jeunes enfants qui bossaient aussi.

On avait chacun un parcours singulier et il est possible de faire le parcours en 7/8 ans, moi je voulais le faire le plus vite possible mais on peut étaler.


Devenir psy après une reconversion : les secrets de l’installation



Parmi les questionnements aussi d’une reconversion en psychologie, il y a la peur de ne pas en vivre, comment s’est passée l’installation pour vous ?

Pendant la formation universitaire, j’ai découvert l’hypnose et ça m’a beaucoup intéressée, j’ai donc fait une formation.

Je me suis rendue compte qu’avoir fait la formation sans pratiquer c’était dommage donc j’ai ouvert mon entreprise dès 2017. En parallèle de mon autre travail et de la formation, je voulais pratiquer un peu et m’entrainer et j’ai eu beaucoup de demandes.

Je le faisais à domicile au début puis j’ai ouvert mon cabinet en 2018 pour optimiser mon temps. J’ai réduit mon temps à l’autoécole et je continuais la formation en parallèle.

Autant dire que je ne m’ennuyais pas !

 

Comment vous expliquez cette demande dès le départ ?

Il y a 3 clés pour moi :

  • la première est liée à mon parcours d’infirmière en psychiatrie qui m’a tout de suite donné de la crédibilité notamment auprès du médecin qui m’envoyait du monde
  • la 2ème c’est que j’ai ouvert une page Facebook et communiqué
  • la 3ème c’est que les protocoles d’hypnose fonctionnaient bien notamment autour de l’arrêt du tabac donc mon nom a circulé

 

Il y a en fait presque toutes les clés de la réussite !

Le réseau de recommandation, l’utilisation des réseaux sociaux et l’efficacité qui permet le bouche-à-oreille ! Quels conseils pouvez-vous donner à ceux qui ont peur de se lancer par manque de clients ?

Il est important de communiquer aujourd’hui et mon travail dans l’autoécole m’a donné beaucoup de compétences dans ce domaine, comme quoi tout est utile dans la vie !

Je vois dans les personnes qui ont pu faire la même formation que moi que certains n’osent pas communiquer. Pourtant c’est clé aujourd’hui, il ne faut pas croire que les gens vont venir tout seul, de mon côté :

  • j’utilise la recommandation auprès de médecins et des pharmacies
  • je suis présente localement en mettant ma carte chez les boulangers, etc.
  • j’ai un site, un page facebook que j’anime, etc.
  • je participe à des salons

Mais j’ai aussi diversifié mon activité :

  • j’interviens en maison de retraite et cela me permet d’avoir un contrat fixe
  • je donne des cours à la fac, c’était un rêve d’enseigner et j’adore ça !
  • j’accompagne des groupes aussi

C’est intéressant je trouve pour 2 raisons :

  • un pour diversifier mon métier, cela me permet d’avoir des journées très différentes les unes des autres
  • mais aussi pour diversifier et sécuriser les revenus.

 

Oui c’est vraiment important de faire passer ces messages effectivement et je le répète à toutes les personnes qui veulent se lancer comme coach, sophrologue, … ou dans l’entreprenariat.

Il est possible d’en vivre mais il faut s’en donner les moyens et donc ne pas se dire qu’on ne veut pas aller sur les réseaux, ou ne pas avoir de site, etc.

On peut faire des choses qui nous plaisent et qui nous ressemblent mais il n’est pas possible aujourd’hui de se lancer sans cela… C’est important aussi de parler de cette diversité dans la manière d’exercer je trouve, on peut être créatif !

Oui, je veux me faire plaisir aussi en faisant différentes choses et en travaillant aussi avec différents outils.

Les gens apprécient aussi cette ouverture, que j’utilise différentes techniques et que je leur explique les choses, ce qu’ils ressentent, que je leur donne des outils pour avancer.

Des psys il y en a plein, les domaines d’exercice sont infinis, on peut apporter tellement de choses différentes.

Les gens se questionnent il faut penser à ce dont ils ont besoin aujourd’hui pas seulement aux théories apprises.

 

Et ma question de la fin « si c’était à refaire », vous referiez cette reconversion en psychologie ?!

Sans hésiter une seconde j’y retourne !

Malgré tout ce que j’ai vécu j’ai commencé à vivre le jour où je suis tombée malade !

Mais je le ferai peut-être plus tôt !!


Copie de AH Accompagnement REUSSIR RECONVERSION PSY

Alors : envie d’oser le CHANGEMENT ?!


Je remercie Stéphanie pour ce témoignage dans lequel nous avons abordé tellement de sujets et de freins autour de la reconversion :

  • la reprise d’études et comme vous le voyez il est possible de reprendre vos études en ligne si vous avez une motivation en plomb ! Je vous partage un article sur les formations en ligne.
  • la peur de l’échec : comme le dit si bien Stéphanie vous ne « perdez » pas le métier d’avant ! Donc en vous lancant, le fait de vous dire « au pire je peux toujours retourner faire mon précédent métier » cela peut vous libérer !
  • la peur de reprendre des études « à mon âge ». Mireille nous en parlait aussi dans sa reconversion pour devenir juge.
  • les clés pour réussir quand on lance son entreprise parce que oui psy aussi c’est de l’entreprenariat !

 

J’espère que ce témoignage vous donne à vous aussi envie d’oser le changement ! Et pour vous aider à franchir une première étape, je vous propose :

GUIDE OFFERT AH


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Annaick

Je suis Annaick, j’ai passé 15 ans dans le marketing avec des moments joyeux et d’autres beaucoup moins, vécu 1 expatriation et un retour en France qui m’ont amené à me poser encore plus de questions sur mes envies professionnelles Et c’est au cours de cette 2ème expatriation au Moyen-Orient, que j’ai créé AH Accompagnement pour ceux et celles qui comme moi ont envie d’être épanoui au travail et par le travail. Je vous accompagne donc à trouver ou retrouver votre voie et à prendre votre envol professionnel avec des séances en ligne et des programmes personnalisés.

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